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LE MOT DE CONJONCTURE
01-02-2001 - La clôture des marchés américains

Les derniers chiffres publiés aujourd'hui suggèrent que l'aventure de la plus forte croissance des Etats-Unis est maintenant terminée. Le NAPM (National Association of Purchasing Management) a chuté a 41.2 en janvier. Une lecture inférieure à 50 indique que le secteur manufacturier est en contraction, et c'est le deuxième mois de lecture inférieure à 50. Une lecture inférieure à 42.7 correspond généralement avec une contraction globale de l'économie. Enfin, ce chiffre est le plus bas depuis les bas de mars 1991. Or, l'exceptionnelle croissance que viennent de connaître les Etats-Unis a débuté en avril 1991.

If it is now truly over, order a stone: "Here lies the Great

Info-Tech Boom. Born April, 1991. Died of Confusion, January,

2001. R.I.P.

La clôture des marchés américains

POUR DEUX CENTS, LE MONDE CHANGEA D'AME

Avec $1.48 par action, IBM surpasse les prévisions des analystes de 2 cents par action. La réaction est foudroyante avec une hausse de +12% en clôture, comptant pour près de la moitié des 93 points de gain du Dow. Cette bonne nouvelle a aussi contribué à une bonne partie de la hausse du Nasdaq en entraînant les autres valeurs informatiques (surtout les semiconducteurs et les matériels).

Alors Big Blue surpasse les prévisions, où est le problème?

Ce n'est pas tant les deux cents, mais plutôt que cette nouvelle va modifier l'état d'esprit des opérateurs pour l'avenir. IBM a annoncé qu'ils étaient confiants quant à la réussite de leurs prévisions pour 2001 de $4.99 par action; et surtout, qu'ils attendaient toujours une forte croissance pour l'année. Ainsi, pour la première fois depuis des mois, certains signes montrent que Wall Street regardent les conditions qui entourent le ralentissement et non plus uniquement le ralentissement., en se disant: "Après tout ce n'est pas si mauvais que ça".

Ainsi, le premier résultat de cette observation est que la psychologie des opérateurs est en train de se modifier profondément. Les entreprises ayant annoncé aujourd'hui de mauvais résultats ont bien performé sur la séance si leur vision de leur avenir était positive (AMD - 2 cents et +20% sur prévisions optimistes).  A l'inverse, les entreprises informant de leurs difficultés de l'année à venir mais surpassant les analystes dans leurs résultats actuels étaient vendues (ex: Caterpillar plongeant de 7% après avoir battu les anlystes de 12 cents mais annonçant des difficultés pour 2001).

Les marchés financiers en 2001: quels seront les éléments susceptibles d'influencer le comportement des marchés

02-01-2001

En ce début d'année 2001, il est bon de se pencher sur ce que pourra être le crû 2001 en matières de marchés financiers. Il s'agit de savoir, d'une part, si l'année 2000 n'aura été qu'une pause, une saine réaction, après plus de quatre années de forte hausse, ou bien, si, au contraire, comme commencent à le murmurer, ci et là, les pessimistes (revenus en force sur le marché et les medias) nous serions au bord d'un des plus grands marchés baissiers du siècle (enfin... de l'autre...).

Plutôt que d'élaborer des théories compliquées, d'échafauder des plans plus alambiqués les uns que les autres, il s'agit surtout d'essayer de comprendre quels sont les événements qui donneront des envies d'acheter aux investisseurs et quels événements les pousseront à fuir les marchés.

Trois éléments principaux vont déterminer la conjoncture boursière de l'année 2001: il s'agit de la croissance (croissance américaine et croissance européenne), de la politique des taux des deux côtés de l'atlantique, et des résultats des entreprises. Nous pouvons aussi en citer deux autres: l'évolution conjointe de l'euro et du dollar et le prix du baril de pétrole. Ces deux derniers éléments étant susceptibles de venir influencer la croissance. Enfin un dernier élément, auto-générateur: il s'agit tout simplement, du comportement des marchés financiers. Que les marchés continuent à plonger et les risques systémiques (bancaires notamment) pourraient menacer sérieusement la croissance et faire voler en éclat le cercle vertueux de la croissance.

Reprenons chaque point:

D'un point de vue macro-économique

La croissance: elle suscite une double interrogation. La première interrogation concerne les Etats-Unis: soft-landing ou hard-landing. Simple ralentissement de la croissance ou entrée en récession. L'évolution des marchés américains dépendra beaucoup de la réponse à cette question. Il faudra donc s'attacher à suivre attentivement les indicateurs de conjoncture américains. Attention aux premiers signes de récession. En principe, si l'on veut croire au soft landing, nous pouvons considérer qu'il a déjà eu lieu, et que donc, les prochains indicateurs (premier et deuxième trimestre) devraient commencer à se relever. Dans le cas inverse, c'est le scénario noir qui se mettrait en place. La deuxième interrogation concerne l'europe et son indépendance économique vis-à-vis des Etats-Unis. La question est la suivante: l'Europe peut elle continuer à accélérer sa croissance et son développement alors que les Etats-Unis ralentissent. La réponse la plus probable est positive. La nuance est à placer du côté de la force du ralentissement américain. En cas de dérives trop fortes, nous serions immanquablement entraîné. En cas de simple ralentissement, nous devrions poursuivre notre bonhomme de chemin, sans excès, avec nos moyens. Donc, nous pouvons en déduire que l'indicateur le plus suivi par les opérateurs ce premier trimestre sera celui de la croissance américaine (et ses indicateurs avancés) tant il conditionnera l'avenir des marchés financiers des deux côtés de l'atlantique.

La politique de taux: Les opérateurs attendent une baisse des taux aux Etats-Unis (dès le 30 janvier) et en Europe (courant premier semestre). L'ampleur de la baisse à venir conditionnera les primes de risque liées aux actions et donc leur attractivité. Méfiance cependant, dans un contexte de psychologie très défavorable (nous y sommes en plein dedans) une baisse des taux plus rapide qu'anticipée par les opérateurs pourrait faire déraper les marchés (voire les affoler Cf le biais négatif du dernier FOMC et les commentaires de Greenspan)

D'un point de vue micro-économique

Les résultats des entreprises: Quelque soit le résultat final de l'année, il est très probable que 2001, présente un retour fort aux fondamentaux. Les enteprises vont être scrutés à la loupe par les opérateurs et leurs résultats, après en avoir échaudés beaucoup (notamment aux Etats-Unis), seront épiés longuement. Le stop-picking devrait revenir à la mode et la gestion indicielle perdre de son intérêt.